Troisième lettre

Voici une troisième lettre, écrite depuis Kunming.
 Bonne lecture ! 

La paix ! La paix ! La paix !

Le nouvel an, c’est la période des vœux, alors autant commencé par celui-ci !

Il n’y a pas de bonheur privé possible sous les bombes et les atrocités de la guerre. Nous en sommes heureusement épargnés en France, mais elle est à nos portes : en Ukraine depuis bientôt deux ans [1], les massacres en Israël puis l’effondrement de Gaza en représailles cette année. En 2022, 56 États connaissaient un conflit armé sur leur territoire [2]. Quel gâchis ! Quel déploiement de violence ! Comment imaginer relever les défis du changement climatique et renouer un rapport raisonnable à la nature si au lieu de nous soucier du monde qui nous entoure et nous permet de vivre, nous cultivons la haine et l’esprit de revanche au sein de notre espèce ?

Alors oui, ce sera mon premier vœu. Qu’il n’est en lui-même aucune efficacité, c’est le propre de tous les vœux. Ils sont là pour témoigner auprès de nos proches du bien qu’on leur souhaite. Alors j’en ajouterai deux : que tous ceux qui ici me lisent connaissent cette paix du corps qu’on appelle la santé et le bonheur de relations riches et joyeuses avec ceux qui les entourent et qu’ils aiment.

Bonne année 2024, envers et contre tout !

Massage chinois, l’imbattable prix du délassement

La paix du corps, je la recherche souvent pendant mes voyages en fréquentant des salons de massage. De nombreux pays ont une tradition dans ce domaine qui leur est propre. La Chine ne fait pas exception ; elle en est même un haut lieu.

Ce fut mon premier exercice de recherche sur une application chinoise. Je me suis repéré d’abord avec le système de notation mis en place pour tous les commerces (une note sur 5 suivie du nombre de personnes ayant laissé un avis), puis en fonction de la proximité de mon logement.

3-2a Salon de massageVancat, parmi les trois qui avaient le score le plus élevé (4,9), était le plus proche (vingt minutes à pied, cinq minutes en vélo électrique), aussi est-ce ce salon que j’ai choisi. J’ai alors découvert le système de prix en vigueur ici. Si j’achetais sur internet une séance d’une heure, elle me coûtait 139 yuans (19 €), au lieu de 299 si je payais sur place (40 €). Comme le cadre du salon, l’accueil souriant et chaleureux de l’hôtesse et la qualité du massage m’ont largement séduit, j’y suis retourné la semaine suivante. Cette fois-ci l’hôtesse m’a proposé d’acheter 5 séances d’une heure pour 500 yuans, soit 13 € chacune. Elle avait pris soin de traduire en français sur son portable cette offre afin que je puisse clairement la comprendre. Je l’ai évidemment acceptée. La fois suivante, elle m’a offert un bain médicamenteux pour me préparer à la séance de massage.

3-2b Salon de massageLa couleur de l’eau était un peu répugnante, sa température trop élevée à mon goût, mais quand même ! Depuis je m’y rends régulièrement…

Une circulation dense et (relativement) silencieuse

Le plan d’urbanisme de Kunming a été conçu il y a environ quarante ans, sur la base du modèle de la voiture reine. Les entrelacs de rues anciennes ont été remplacés par de larges artères, dans chaque sens divisées en deux parties matériellement séparées : deux à quatre voies pour les voitures, une pour les motos et les vélos. Quant aux piétons, ils doivent parfois se contenter de la voie des deux-roues.

Cliquer sur la première image, puis faire défiler

Bien que de conception récente, c’est toutefois un modèle du passé. Ce qui est nouveau, et en avance par rapport à ce que nous pouvons voir en France, c’est la part importante que prend le parc électrique.

Les plaques minéralogiques sont vertes pour les véhicules électriques et bleues pour ceux qui fonctionnent avec un moteur à explosion.

Ici, quasiment toutes les motos et les scooters ont une plaque verte. Les voitures, elles, sont majoritairement à essence, mais les plaques vertes sont très fréquentes [3]. La grande majorité des taxis par exemple sont électriques.

Cela donne, au moment de forte circulation, un niveau sonore très atténué (et très agréable) par rapport à ce que l’on peut connaître en France. Cela m’avait beaucoup frappé les premiers jours de mon arrivée.

Mais l’énergie électrique est une énergie secondaire. Cela signifie qu’invisible à l’œil et inaudible à l’oreille, elle a été produite ailleurs à partir d’une énergie primaire, le charbon en Chine majoritairement…

La calligraphie, un art d’interprétation

La calligraphie est un art qui m’a toujours fasciné car il est l’exercice d’une liberté esthétique qui fait face à un incroyable réseau de contraintes. Aussi ai-je profité de la possibilité offerte ici  de suivre des cours de calligraphie chinoise pour essayer de mieux en saisir l’essence.

劉韌 Liú Rèn [4], mon professeur est un homme jovial et plein d’humour. Mais autant qu’il se présente lui-même, en pleine action.

Depuis que la calligraphie est apparue en Chine, c’est à dire depuis presque trois mille ans, elle n’a créé que cinq styles différents d’écritures. Il n’y a donc eu que fort peu de créations et énormément d’interprètes. Il en est de même d’ailleurs pour la poésie ou la peinture chinoises dans lesquelles le répertoire de thématiques est très réduit. Ce qui compte c’est la façon dont elles sont agencées, leur équilibre, leur profondeur, leur exécution… La meilleure comparaison possible que l’on puisse trouver avec l’art occidental, c’est du côté de la musique classique qu’il faut aller la chercher : les Suites pour violoncelle de Bach, le Dom Juan de Mozart, les Lieders de Schubert sont figés dans des partitions depuis leur création, mais ce qu’on vient écouter et apprécié dans un concert, c’est la qualité des interprétations. Il en est de même pour la calligraphie, la poésie ou la peinture chinoise. C’est d’ailleurs ce qui déroute les occidentaux car, ne sachant percevoir les infinies nuances dont elles sont le lieu, ils ont l’impression que tout ça se ressemble et se répète.

La calligraphie est très liée à la peinture savante chinoise, celle des mandarins [5]. Liú Rèn en fait ici une élégante démonstration :

Mais mon professeur n’avait pas que du talent, il avait également beaucoup d’humour. En voici deux exemples délicieux, parmi beaucoup d’autres :

Il m’a ainsi raconté que, dans la plus haute antiquité, un ministre déchu a inventé le deuxième style d’écriture alors qu’il croupissait en prison. L’Empereur qui l’y avait jeté, quand il prit connaissance de cette œuvre fut tellement rempli d’admiration qu’il le fit aussitôt libéré. « Cela prouve » conclut mon professeur « que la calligraphie peut aussi sauver des vies ».

Il m’a, à un autre moment, expliqué, en mimant de la tête une lecture, qu’avant le chinois se lisait de haut en bas : « les gens alors disaient toujours oui ». Aujourd’hui, il se lit de gauche à droite : « Maintenant, ils disent toujours non » !

Pǔzhěhēi, paysage karstique

普者黑 Pǔzhěhēi (ça se prononce poutchereille) ne figurait pas dans mon guide. J’ai découvert son existence grâce à Fred, un Suisse qui y était allé avec sa compagne la semaine précédente. Il m’a montré quelques photos, impressionnantes, qui m’ont données envie d’y faire un tour, d’autant plus que ce Parc naturel n’est qu’à une heure et demie de Kunming en TGV.

Voici quelques aperçus de ce que j’ai pu admirer pendant les deux jours de mon séjour.

3-5i Puzhehei PaysageCes paysages karstiques sont nombreux en Chine ; certains comme ceux de 桂林 Guìlín (« la forêt d’Osmanthus ») ou 石林 Shílín (« la forêt de pierres ») sont inscrits au patrimoine mondial par l’UNESCO. Ce sont de véritables miracles géologiques, creusés et sculptés par la nature pendant des centaines de millions d’années.

Pǔzhěhēi n’a pas encore de réputation à cette hauteur, mais le mériterait.

Politesse et reconnaissance en Chine. Perplexité et étonnement

A Pǔzhěhēi, j’étais hébergé dans un bel hôtel, moderne, dont la terrasse donnait  sur le Parc.   

C’est l’hôtelier, 麦兜 Màidōu [6], qui était venu me chercher en voiture à la gare de Pǔzhěhēi, situé en dehors du Parc. Il utilisait son portable pour communiquer avec moi en lui faisant traduire ses paroles directement en français.

Arrivé à l’hôtel, il me donne une carte et me propose un parcours pour l’après-midi qui combine une traversée du parc dans une navette touristique, une promenade à pied le long des îles, un voyage en canot jusqu’au Mont 青龙 Qīnglóng et une montée au soleil couchant sur ce Mont pour bénéficier d’un panorama sur tout le Parc. « Dans l’après-midi, vous aurez largement le temps de faire ça. Il faut seulement que vous arriviez avant 16h30 à l’embarcadère des canots ». 

Il m’a ensuite invité à déjeuner puis m’a conduit en scooter jusqu’au départ de la navette. Il m’a demandé de l’appeler le soir quand je serais redescendu du Mont Qīnglóng pour qu’il puisse venir me chercher, ce qu’il a fait.

Le lendemain, le temps était tristounet. Je lui demande s’il y a une grotte que je puisse visiter le matin avant de rentrer à Kunming. Il me montre sur la carte où il s’en trouve une et m’accompagne sur un bout de chemin pour me mettre sur celui d’un raccourci. Je l’emprunte, traverse des rizières dénudées, et arrive devant un portail fermé qui m’empêche d’aller plus loin. Je lui envoie une photo du lieu en lui demandant : « maintenant, qu’est ce que je fais ? ». Il me répond de contourner sur la gauche, le chemin est ouvert. C’est ce que m’a d’ailleurs confirmé une passante que je croisais peu de temps après.

青丘画壁 Qīng qiū huà bì, grotte aux parois décorées d’images projetées

Enfin, en début d’après midi, il m’a conduit en scooter jusqu’au bus pour la gare de Pǔzhěhēi.

J’étais gêné par tant de sollicitude et de gentillesse car je ne savais pas comment le remercier. Le pourboire aurait été d’un grand secours, mais ce n’est pas une pratique chinoise. Je n’ai su que lui envoyer par Wechat un message chaleureux de remerciement. « De rien » m’a-t-il répondu « Tout va bien. A partir de maintenant, nous sommes de bons amis ».

De retour à Kunming, j’ai fait part de ma perplexité à 史 Shǐ. Je lui demandais si j’aurais pu lui donner une 红包 hóngbāo, une « enveloppe rouge ». Elle me répondit que non ; l’enveloppe rouge avec de l’argent à l’intérieur n’est donnée que dans trois cas, deux licites et un qui ne l’est pas : aux enfants lors du nouvel an, aux nouveaux époux lors d’un mariage ou comme pot-de-vin pour obtenir quelque chose d’une quelconque autorité… Elle a accru ma perplexité lorsqu’elle m’a expliqué que si un époux faisait un cadeau à sa femme pour la remercier de quelque chose, celle-ci serait très décontenancée, se disant qu’il y a anguille sous roche. De même, si un patron félicitait son subordonné, celui-ci s’inquièterait beaucoup en se demandant pourquoi.

Il me reste heureusement encore quelque temps pour essayer de comprendre comment se joue la question de la reconnaissance pour un Chinois… Pas comme chez nous en tout cas.

A suivre…

Peu importe la raquette, du moment qu’on a l’adresse !

Les Chinois n’ont pas inventé le ping-pong, en revanche, ils sont devenus des experts de ce sport, trustant avec régularité les premières places dans les championnats mondiaux, fille, garçon, double…

A deux minutes à pied de l’école, il y a un grand complexe multisports. Un vendredi après midi, nous y sommes allés à quelques uns pour louer deux tables de ping-pong dans une immense salle :

3-7a Ping pongJ’étais de loin le plus âgé du groupe, mais pas le plus maladroit. Au début, j’ai surtout regardé les autres tables, fasciné par l’adresse de certains tandems, notamment celui qui jouait à côté de nous.

Au bout d’un certain temps, l’un de ces deux joueurs est venu me voir en me demandant dans un parfait anglais d’où je venais. Un peu plus tard, il m’a proposé que l’on joue ensemble. Cela m’a fait sourire car notre différence de niveau était abyssale, mais j’ai accepté. Pour combler en partie cet écart, il m’a montré son portable. Je n’ai d’abord pas compris pourquoi, puis beaucoup mieux dès que nous avons commencé à jouer. Après un premier match où j’ai été battu 12-0 malgré son handicap, il m’a demandé s’il pouvait nous filmer. J’ai accepté à condition qu’il m’envoie aussi la vidéo. Nous sommes ainsi devenus « amis » sur Wechat, pour qu’il puisse me la transmettre.

Voici un petit montage qui résume nos échanges.

A la fin de la partie, il m’a demandé mon âge puis m’a donné le sien : 66 ans !

Alors que nous partions, je suis allé le saluer. Il m’a invité à revenir avant mon départ de Kunming. « Vous m’y retrouverez. Je joue ici tous les après midi ».

Le musée des nationalités du Yunnan

Le Yunnan est la province chinoise qui rassemble sur son territoire le plus grand nombre d’ethnies différentes. Les Han (se prononce « rane ». Ce sont ceux que nous avons coutume d’appeler les Chinois) y sont largement majoritaires – environ 31 millions –, mais 25 autres nationalités y sont également présentes, en nombre plus ou moins grand : plus de 5 millions pour les Yi mais quelques milliers seulement pour les Shui. Ces peuples ont une histoire, des religions, des coutumes, des fêtes, des langues… qui leur sont propres.

3-8a Musée des nationalités du YunnanLe musée des nationalités du Yunnan est vaste, très aéré et agréable, organisé sur deux niveaux. Il présente les productions des différentes ethnies du Yunnan regroupées par thématique : les vêtements, les poteries, les instruments de musique, les écritures, les masques, etc [7].

 

Il y avait également une exposition sur la politique gouvernementale en direction des minorités ethniques en Chine. Un brin ringarde, elle était néanmoins très instructive car elle développait l’argumentaire officiel sur le sujet.

Les nationalités du Yunnan n’ont pas de revendications d’indépendance. Elles sont intégrées depuis bien plus de mille ans à l’Empire chinois. Elles forment donc un exemple pour toute la Chine de ce à quoi aspire le gouvernement, les yeux probablement tournées vers les deux régions autonomes du Tibet et ouïgoure du Xinjiang qui forment le front ouest de la Chine.

L’exposition indique que 习近平 Xí Jìnpíng, le Président de la république populaire de Chine, est venu dans le Yunnan en 2015 pour « encourager la Province à faire la démonstration de l’unité nationale et du progrès ». Après un XIX° siècle qualifié de « siècle de l’humiliation » car les puissances européennes ont forcé l’Empire à signer, à la suite des deux guerres de l’opium qu’il a perdus, des traités inégaux, le « but des deux siècles » est de réaliser le « rêve chinois de renaissance de la nation chinoise ». Aussi est-il attendu du Yunnan qu’il ajoute à ce rêve des couleurs qui lui soient propres, en apportant la démonstration de l’unité nationale dans la diversité ethnique. Cela passe par « quatre étapes » : 1 « reconnaitre le leadership du Parti dans le traitement des affaires ethniques » 2 « Toujours améliorer le système d’autonomie ethnique régionale » 3 « Maintenir la ligne directrice de l’unité nationale » 4 « Considérer la croissance comme la clé de la résolution des problèmes dans les zones de minorités ethniques »  [8].

La philosophie de ce programme, je l’ai trouvé parfaitement illustré par ce diorama inscrit au cœur de l’exposition :

3-8f Musée des nationalités du Yunnan

Taxi folie !

Mon TGV de retour de Pǔzhěhēi me laissait à  la gare centrale de Kunming. C’était un dimanche après-midi. Je pensais prendre le métro pour rentrer chez moi, mais la queue d’attente au contrôle des bagages était interminable. Du coup, je décide de prendre un taxi et remonte à la surface. La chaussée était pleine de monde, la rue de voitures.  J’ouvre en marchant mon application chinoise de carte pour connaitre le chemin à emprunter et arrive à la station de taxis. Là, pas d’attente. Le chauffeur était une femme toute rondelette et souriante. Je m’installe à ses côtés, lui dis où je veux aller et lui montre la route proposée par l’application. Finalement, elle se saisit de mon téléphone et l’installe à la place du sien : ça devait être plus pratique pour elle ! Nous essayons d’engager un début de conversation quand mon téléphone se met à sonner. Par un geste, elle me propose de décrocher. Je lui dis que ça ne sert à rien parce que 我顶不懂 Wǒ dǐng bù dǒng, « j’entends mais ne comprends pas » – une de ces phrases qu’on apprend vite par cœur car on a tout le temps l’occasion de la placer… –. Une minute plus tard, à nouveau mon téléphone sonne. Même proposition de sa part ; même réponse de la mienne. Elle se met alors à m’expliquer quelque chose car elle voyait s’afficher sur mon téléphone l’origine de l’appel. De son flot de parole, je saisis le mot « didi », qui me met sur la piste de la raison de ces coups de fil répétés. 滴滴 Dīdī, c’est l’Uber local. En ouvrant l’application, j’avais dû sans m’en rendre compte 打车dǎ chē, commander une voiture. Le chauffeur me rappelait parce qu’il ne me trouvait pas, puis Dīdī l’opérateur. A nouveau le téléphone sonne. Cette fois-ci, je demande à la conductrice de répondre à ma place. Mais juste au moment où elle décroche, on se met à rouler sur un long tronçon revêtu de tôles. Ca faisait un bruit assourdissant qu’elle essayait de couvrir en hurlant. C’était certes du chinois, mais serti dans des Tagada tagada tagada ahurissants. L’interlocuteur de l’autre côté du fil a dû être surpris. En tout cas, il s’est vite découragé et a raccroché. Un peu plus tard cependant, espérant probablement l’orage passé, il rappelle ; ma voisine décroche et lui explique la situation en vociférant, comme si on roulait encore sur de la tôle. J’ai seulement compris 外国人 wàiguó rén, « étranger » et les 好的 hǎo de, « d’accord » du conseiller Dīdī quand nous sommes arrivés à destination…

*****

Ce sera tout pour aujourd’hui.

N’hésitez pas à déposer un commentaire, une réaction. Elle sera bienvenue.

C’est juste en dessous.

A bientôt,

民心

 

[1] La guerre Russo-ukrainienne a commencé avec l’annexion de la Crimée en 2014, mais elle a pris un tour radical avec l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe en février 2022.

[2] La carte de ces Etats est publiée dans un article du Monde : « Comment la guerre en Ukraine redessine les flux du réarmement mondial », daté du 26 novembre 2023.

[3] Lorsque j’étais à Pǔzhěhēi, je n’ai quasiment pas vu de véhicules électriques, sauf ceux qui transportent les touristes dans le Parc. La situation en zone rurale n’est manifestement pas la même que dans les grandes concentrations  urbaines.

[4] Liú Rèn parlait avec admiration de son père. « Tout ce que je sais de la calligraphie, c’est lui qui me l’a transmis (…) Il fait partie des 5 ou 6 calligraphes contemporains qui font référence en Chine ». C’est son père qui lui a donné ce prénom, Rèn (se prononce « jene »), en pensant probablement aux conditions de réussite dans cet art, car il signifie « flexible et tenace ».

[5] Je renvoie ceux que la peinture chinoise intéresse à deux articles que je lui ai consacrés dans mon bloc-notes culturel : La peinture chinoise ou comment célébrer l’harmonie de l’homme avec la nature et Peinture chinoise et représentations du travail.

[6] Je ne le connais que sous ce pseudonyme étrange à connotation écossaise (Mc Dull) qu’il utilise dans Wechat. McDull est le héros d’une bande dessinée de Hong Kong. C’est un petit cochon qui vit avec sa mère célibataire et dont les aventures sont pleines de malice et de tendresse.

[7] Photo 1 : Kylin peint de style Dai (les kylins sont des statuettes de créatures mythiques, protectrices des foyers) / Photo 2 : Cor tibétain / Photo 3 : Vêtement de femme Tibétaine / Photo 4 Message adressé par un homme Jingpo à la femme qu’il aime : les boutons noir et blanc signifient « pas de mensonge » ; les feuilles « j’ai  très envie de parler avec toi » ; les racines « tu me manques » ; l’ail « s’il te plait, prends en considération ma demande » ; le piment représente l’amour profond ; le gingembre « je prendrais toujours soin de toi » ; les allumettes « je suis sérieux ». Si la femme accepte sa demande, elle lui renverra l’ensemble de ces objets. Mais si elle y ajoute du fusain, c’est qu’elle rejette sa proposition amoureuse.

[8] Toutes les citations entre guillemet proviennent des textes anglais de l’exposition que j’ai simplement traduits

20 réflexions sur “Troisième lettre”

  1. Mille mercis pour ce précieux témoignage
    Bravo
    Toute mon admirations
    Belle année
    Au plaisir de t’entendre de visu à Paris bientôt
    Nicole

  2. Mille mercis pour ce précieux témoignage
    Bravo
    Toute mon admirations
    Belle année
    Au plaisir de t’entendre de visu à Paris bientôt
    Nicole

  3. Mille mercis pour ce précieux témoignage
    Bravo
    Toute mon admirations
    Belle année
    Au plaisir de t’entendre de visu à Paris bientôt
    Nicole

  4. Lettre captivante comme lés précédentes, humour et vie quotidienne, images dépaysantes, je l’ai dévorée !
    Manuelle

  5. Lettre captivante comme lés précédentes, humour et vie quotidienne, images dépaysantes, je l’ai dévorée !
    Manuelle

  6. Lettre captivante comme lés précédentes, humour et vie quotidienne, images dépaysantes, je l’ai dévorée !
    Manuelle

  7. Merci Michel pour ce partage ethnographique. J’espère que tu progresses plus vite en chinois qu’en ping-pong. Bonne année à toi et bonne santé (d’ores et déjà garantie par immersion hebdomadaire dans les décoctions médicamenteuses).
    Urte Berri On, comme on dit en basque.

  8. Merci Michel pour ce partage ethnographique. J’espère que tu progresses plus vite en chinois qu’en ping-pong. Bonne année à toi et bonne santé (d’ores et déjà garantie par immersion hebdomadaire dans les décoctions médicamenteuses).
    Urte Berri On, comme on dit en basque.

  9. Merci Michel pour ce partage ethnographique. J’espère que tu progresses plus vite en chinois qu’en ping-pong. Bonne année à toi et bonne santé (d’ores et déjà garantie par immersion hebdomadaire dans les décoctions médicamenteuses).
    Urte Berri On, comme on dit en basque.

  10. Quel bonheur que d’avoir de tes nouvelles par le biais de ces carnets ! La curiosité et l’ouverture dont tu témoignes inspirent. En souhaitant pouvoir en discuter de vive voix, un jour ou l’autre, sur un continent ou l’autre… ou l’autre !

  11. Quel bonheur que d’avoir de tes nouvelles par le biais de ces carnets ! La curiosité et l’ouverture dont tu témoignes inspirent. En souhaitant pouvoir en discuter de vive voix, un jour ou l’autre, sur un continent ou l’autre… ou l’autre !

  12. Quel bonheur que d’avoir de tes nouvelles par le biais de ces carnets ! La curiosité et l’ouverture dont tu témoignes inspirent. En souhaitant pouvoir en discuter de vive voix, un jour ou l’autre, sur un continent ou l’autre… ou l’autre !

  13. Comme je te l’ai déjà dit, te lire est comme déguster un chocolat Jeff de Bruges ; lettres à lire et méditer sans modération. Bonne année Michel et au plaisir de se revoir à Rilly-la-Montagne.

  14. Comme je te l’ai déjà dit, te lire est comme déguster un chocolat Jeff de Bruges ; lettres à lire et méditer sans modération. Bonne année Michel et au plaisir de se revoir à Rilly-la-Montagne.

  15. Comme je te l’ai déjà dit, te lire est comme déguster un chocolat Jeff de Bruges ; lettres à lire et méditer sans modération. Bonne année Michel et au plaisir de se revoir à Rilly-la-Montagne.

  16. Mazet Catherine

    Bonjour michel
    Une belle parenthèse tes lettres
    Un voyage à travers tes écrits et tes photos et une addiction à tes lettres
    Merci beaucoup pour ces partages de voyage très enrichissants et qui donnent envie de faire son sac et te rejoindre
    Je me calme car ce ne sera pas pour tout de suite en attendant je voyagerais à travers tes yeux et tes écrits
    Merci pour tout ce partage au plaisir de te revoir en ARDECHE
    Cathy

  17. Mazet Catherine

    Bonjour michel
    Une belle parenthèse tes lettres
    Un voyage à travers tes écrits et tes photos et une addiction à tes lettres
    Merci beaucoup pour ces partages de voyage très enrichissants et qui donnent envie de faire son sac et te rejoindre
    Je me calme car ce ne sera pas pour tout de suite en attendant je voyagerais à travers tes yeux et tes écrits
    Merci pour tout ce partage au plaisir de te revoir en ARDECHE
    Cathy

  18. Mazet Catherine

    Bonjour michel
    Une belle parenthèse tes lettres
    Un voyage à travers tes écrits et tes photos et une addiction à tes lettres
    Merci beaucoup pour ces partages de voyage très enrichissants et qui donnent envie de faire son sac et te rejoindre
    Je me calme car ce ne sera pas pour tout de suite en attendant je voyagerais à travers tes yeux et tes écrits
    Merci pour tout ce partage au plaisir de te revoir en ARDECHE
    Cathy

  19. Martine Guillemin

    Bonjour Michel
    Merci beaucoup pour ce partage qui nous permet de découvrir la vie chinoise sans modération
    Quelle belle découverte, quels marchés et quels magnifiques paysages, sans parler de la calligraphie
    Les relations entre chinois et entre chinoises et chinois t’apparaissent elles comparables à ce que l’on peut vivre ici ou ailleurs?
    Excellente année, très bonne santé grâce à la médecine chinoise et aux bains… étonnants

  20. Martine Guillemin

    Bonjour Michel
    Merci beaucoup pour ce partage qui nous permet de découvrir la vie chinoise sans modération
    Quelle belle découverte, quels marchés et quels magnifiques paysages, sans parler de la calligraphie
    Les relations entre chinois et entre chinoises et chinois t’apparaissent elles comparables à ce que l’on peut vivre ici ou ailleurs?
    Excellente année, très bonne santé grâce à la médecine chinoise et aux bains… étonnants

  21. Martine Guillemin

    Bonjour Michel
    Merci beaucoup pour ce partage qui nous permet de découvrir la vie chinoise sans modération
    Quelle belle découverte, quels marchés et quels magnifiques paysages, sans parler de la calligraphie
    Les relations entre chinois et entre chinoises et chinois t’apparaissent elles comparables à ce que l’on peut vivre ici ou ailleurs?
    Excellente année, très bonne santé grâce à la médecine chinoise et aux bains… étonnants

  22. Coucou Michel,
    Quel bonheur de recevoir des nouvelles tellement étonnantes!
    Belle et douce année à toi!
    À bientôt et gros bisous
    Brigitte

  23. Coucou Michel,
    Quel bonheur de recevoir des nouvelles tellement étonnantes!
    Belle et douce année à toi!
    À bientôt et gros bisous
    Brigitte

  24. Coucou Michel,
    Quel bonheur de recevoir des nouvelles tellement étonnantes!
    Belle et douce année à toi!
    À bientôt et gros bisous
    Brigitte

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