Deuxième lettre

Voici une deuxième lettre, écrite depuis Kunming. 
Bonne lecture ! 

 丰民心 Fēng Mínxīn, un nom sésame ?

Lorsque l’on m’a demandé si j’avais déjà un nom chinois, j’ai donné celui que m’avait attribué ma première professeure de mandarin à Reims : 丰民心 Fēng Mínxīn.

J’ai été surpris des réactions que cela a générées. Coup sur coup, à une heure d’intervalle, la conseillère pédagogique puis la jeune 史 Shǐ sont venues me voir pour me demander la même chose : qui vous a donné ce nom ? Étonné de leur étonnement, j’ai demandé à Shǐ ce qu’il avait de spécial. Elle m’a répondu qu’il sonne parfaitement chinois, alors que d’habitude les étrangers arrivent avec des noms baroques qui ne veulent rien dire, construits sur la base de leur étrange sonorité.

En voici quelques exemples :马克龙 Mǎkèlóng, c’est Emmanuel Macron, 巴黎 Bālí, Paris. Un peu plus dur : 兰斯  Lánsī, c’est Reims et 戴高乐 Dàigāolè, Charles de Gaulle. Et le petit dernier, si vous le trouvez, vous êtes fort : 唐纳川普 Tángnà Chuānpǔ, c’est Donald Trump !

Le mien est évidemment beaucoup plus modeste. La première syllabe, Fēng correspond au patronyme. Il signifie l’abondance ; le prénom Mínxīn « au cœur du peuple » ou « qui a le sens du peuple ». Il est nécessairement masculin, car tous ce qui renvoi au pouvoir, à la force, au courage… (chères consœurs, imaginez sans peine la suite de nos vertus…) le sont. Les prénoms féminins eux font référence à la beauté, aux oiseaux, aux fleurs…

J’ai remercié rétrospectivement Anne Li, ma professeure rémoise, d’avoir fait l’effort de cette sinisation. Elle m’avait à l’époque expliqué qu’elle n’avait retenu que la première syllabe de mon nom de famille car les patronymes chinois n’en ont qu’une : Forestier est ainsi devenu Fēng [1]. Michel est devenu Mínxīn. Ensemble, cela forme une phrase qui signifie : « enrichir le cœur des gens ».

J’ai pu vérifier depuis, à chaque fois que j’ai eu l’occasion de donner ce nom, combien il fonctionnait comme un signe de reconnaissance, bien involontaire de ma part, de mes interlocuteurs.

Les patronymes chinois, reflets de l’immensité chinoise

Réduit à une seule syllabe, ces patronymes sont peu nombreux, quelques milliers tout au plus. Le petit tableau suivant présente les noms de famille les plus fréquents en Chine et le nombre estimés de personnes qui les porte :  

Nom de famille

Évaluation [2]

李 Lǐ

Environ 100 millions de personnes

王 Wáng

Environ 92 millions de personnes

张 Zhāng

Environ 88 millions de personnes

刘 Liú

Environ 86 millions de personnes

陈 Chén

Environ 70 millions de personnes

En France, nous pourrions donc tous nous appeler Chén, mais nous ne sommes pas assez nombreux pour accueillir tous les Lǐ ; on pourrait en exporter quelques uns en Suisse, en Belgique ou au Québec, mais ça ne suffirait pas…

Le futur est –il derrière nous ?

Il y a ici un autre retraité étudiant le mandarin. C’est un Allemand qui habite dans la région de Stuttgart. C’est lui qui m’a raconté cette anecdote que je trouve savoureuse et instructive. Lors de son dernier cours, il avait bataillé avec sa professeure sur la place qu’avaient dans l’espace le passé et le futur. Pour lui, comme pour tous les occidentaux, le passé est derrière nous et le futur devant. C’est vers lui qu’on va. Eh bien, pas pour elle : le passé est devant car on le connait, le futur est derrière car on ne peut pas le voir.

La langue chinoise invite en effet à une telle conclusion puisque 后 hòu signifie à la fois derrière et après, 前 qián devant et précédent ou ancien.

Eh oui… 

Des voitures…

Dans ma lettre précédente, j’avais indiqué que j’allais chercher des photographies de Kunming, avant la poussée fiévreuse de tours-champignons. Dans deux petits recueils achetés en librairie, j’en ai trouvé une quarantaine prises entre 1982 et 1998.

On voit qu’il n’y a pas que l’habitat qui a été transfiguré, mais aussi les moyens de locomotion. Aujourd’hui dans les rues, on voit beaucoup moins de vélos, mais plutôt ça :

A l’issue d’une promenade en groupe au Temple d’or, nous avions longé à pied une interminable route le long de laquelle étaient stationnées de très nombreuses voitures. Pour passer le temps, nous nous étions amusés avec un coreligionnaire espagnol de relever l’origine géographique de ces voitures. Une majorité était allemande : Volkswagen, Audi, Mercedes, BMW…

De retour de cette balade, je déjeune avec Elke, une allemande qui vit à Changchun dans le nord-est de la Chine depuis un an et demi. Son mari est cadre supérieur dans l’usine Audi de cette ville. Je lui fais part de ce constat et lui demande ce qui, à son avis, fait ce succès. Elle me répond, inquiète : pour les voitures à essence, les allemandes sont bien meilleures que les chinoises. En revanche, nous ne savons pas faire des voitures électriques d’aussi bonne qualité que les leurs !

Je comprends ses craintes, mais en même temps, je ne peux pas me départir de l’idée que ce monde est déboussolé qui se bat pour maintenir une industrie qui n’est ni l’avenir de la nature, ni celle de l’homme [3].

 Médecine chinoise ou médecine occidentale ?

Je suis parti de France avec une rhino-pharyngite qui est descendue dans les poumons une fois arrivée ici. Je sais que la plupart du temps, il suffit de faire preuve de patience ; ça se règle tout seul. Mais comme je ne voyais pas d’amélioration au bout de deux semaines, je me suis dit que l’occasion était venue de tenter la médecine chinoise.

Je me suis donc rendu dans une belle pharmacie traditionnelle du centre ville.

Je m’attendais naïvement à me retrouver devant des pots contenant des herbes cueillies avec soin, à partir desquelles auraient été confectionnées devant moi les potions magiques. En fait pas du tout.

2-5c Kunming Pharmacie médecine chinoiseUne pharmacienne en tenue de pharmacienne m’a prescrit deux médicaments composés effectivement d’herbes ou de racines, l’un pour le mal de gorge, l’autre pour la toux, mais dans des conditionnements identiques à ceux de la médecine occidentale.

2-5d Kunming Pharmacie médecine chinoiseUn peu déçu, j’ai néanmoins suivi la prescription sur trois jours qui m’avait été donnée, et effectivement, au terme de ces trois jours, ma toux s’était nettement calmée. Ça n’est peut-être qu’une coïncidence ; cette expérience n’a évidemment aucune prétention scientifique.

En me promenant dans la ville, je suis passé devant un immense hôpital où est exclusivement exercée la médecine occidentale. Mais j’ai aussi sur mon chemin croisé un hôpital de médecine chinoise, aussi grand et aussi bondé. Les deux systèmes coexistent donc.

Des discours qui m’ont été tenus ici à ce sujet, j’ai pour l’instant retenu que la médecine occidentale est appréciée parce qu’elle est plus rapide et efficace, mais que la médecine chinoise si elle est plus longue à agir, est en revanche meilleure pour la santé.

Ca ressemble un peu au débat qui existe en France entre médecine allopathe et homéopathe, sauf que la médecine chinoise n’est pas une homéopathie – elle est fondée sur des remèdes traditionnels – et qu’elle bénéficie d’une large reconnaissance publique.   

Le marché Zhuanxin ou pourquoi vaut il mieux ne pas être un crabe

Si un malin génie ne vous donnait qu’un seul vœu vous permettant de ne voir qu’une seule chose en Chine, ne choisissez pas la Grande Muraille, mais allez vous promener dans un marché alimentaire traditionnel. Dépaysement radical garanti !

Pour notre deuxième leçon de chinois en plein air, c’est dans un d’entre eux que 史 Shǐ nous a amené.

2-6a1 Marché ZhuanxinPour nombre d’aliments présentés, je n’avais aucune idée ni de leur nom, ni de leur saveur.

Même ceux qui m’étaient familiers, les commerçants Chinois s’arrangent pour en proposer des parties qu’on ne vend jamais en France : des pattes de poulet par exemple.

2-6b Marché ZhuanxinCe qui est surprenant aussi, ce sont les quantités exposées. Vraiment, tout cela sera t il vendu ?

2-6c Marché ZhuanxinMais mon expérience la plus impressionnante fut d’assister à ces manipulations expertes dans l’allée des poissons :

Je me suis dit, en les regardant que si j’étais Indien, je serai terrifié à l’idée d’être réincarné en crabe chinois !

La Cité du Printemps, temple du luxe

Mais à Kunming, il n’y a pas que des marchés traditionnels. On y trouve aussi des Centres commerciaux qui ne dépareraient pas dans les quartiers chics  de Paris, Londres ou New York. Aucun dépaysement dans ce domaine, si ce n’est évidemment la langue de communication.

2-7a Cité du PrintempsCelui-ci, le « Spring City», n’est qu’à cinq minutes à pied de mon logement, en direction du centre ville.  C’est là que je vais chercher des céréales pour mon petit déjeuner, car au sous-sol il y a Olé, un supermarché dans lequel on trouve tous les types de nourriture occidentale. Dans ce Centre, sont aussi implantés des restaurants spécialisés dans différentes cuisines du monde, des cinémas, une librairie et évidemment quantité de boutiques de luxe, aux noms qui nous sont familiers.

Je me suis amusé à faire un montage des représentations publicitaires des hommes et des femmes qu’on voit affichées aux différents étages et d’un spectacle gratuit auquel j’ai assisté le dimanche de mon arrivée. Les voici :

 

Marché de rue d’un côté, centre commercial de l’autre. La Chine, deux mondes en un !

Des applications vraiment pratiques si on sait les utiliser…

Deux mois et demi, c’est le temps dont je dispose pour apprendre à utiliser l’application locale qui sera pour moi la plus utile lorsque je voyagerai par mes propres moyens en Chine : 高德地图 Gāodé dìtú, l’équivalent de Google maps.

Pas une mince affaire à voir ces deux copies d’écran :

2-8 Copie écran Gaide dituIl n’existe pas de version dans d’autre langue que le chinois.  Avec un VPN, Google maps fonctionne certes en français, mais ne donne aucune information sur les moyens de transport autres que la marche à pied. Ca peut suffire pour un déplacement d’un quart d’heure, éventuellement d’une demi-heure, mais au-delà, ça ne sert à rien. Gāodé dìtú est incomparablement plus précis et riche en information. J’ai vite compris que c’est de cette application là dont j’aurai besoin si je veux pouvoir me déplacer par moi-même dans les villes ou entre les villes.

Sacré défi à première vue, mais qui ne l’est pas tant que ça. D’abord les applications chinoises sont assez intuitives et reprennent les mêmes fonctionnalités que leurs concurrents occidentaux. Aussi, quand on les utilise, on n’est pas dépaysé. Ensuite, chaque fois que je tombe sur un os, je demande à Shǐ de m’expliquer comment il se ronge. J’apprends ainsi petit à petit à m’en servir comme font probablement les illettrés en France avec leur portable. Je sais que pour accéder à telle information, je dois aller dans tel coin de l’écran pour cliquer, dans tel autre pour revenir en arrière, etc. Pour taper les destinations, je la prends dans le Guide du routard ou j’utilise un traducteur qui me fourni l’adresse en chinois que je peux ensuite coller là où il le faut. Enfin, le fait de connaître quelques centaines de caractères n’est pas suffisant pour arriver à lire, mais comme il y en a toujours un ou deux dans une phrase que j’identifie, ça rassure…

Pour gagner en maitrise de l’outil, je fais régulièrement des exercices supervisée par Shǐ. Par exemple : trouver un salon de massage de qualité, pas trop loin de l’école ; aller au musée provincial ; choisir un train pour une ville du sud …

L’intérêt de l’application, c’est qu’elle fournit des informations précises sur tous les moyens de transport utilisables pour se rendre d’un point à un autre : vélo, voiture, bus – impossible à utiliser sinon –, métro, tram avec les numéros de ligne, les stations, les heures de passage et les prix. C’est encore plus intéressant pour les déplacements entre villes : les trains, leurs heures, leurs prix, de même pour les avions. On peut même acheter directement son billet avec Gāodé dìtú car il est connecté à la fois à une agence de voyage et une application de paiement en ligne ! Excusez du peu.

La techno-dépendance

Évidemment, quand vous pouvez tout faire avec votre ordiphone, si vous le perdez, le cassez ou si sa batterie est à plat, la vie quotidienne devient nettement plus compliquée.

Mais il y a ici une parade, au moins pour le dernier de ces trois cas. On la trouve partout et en quantité, dans les épiceries, le métro, les restaurants…, ce qui montre que le phénomène ne doit pas être rare. Elle prend cette forme là :

Ce sont des banques de batteries portables. En montrant à la machine le QR code de son compte, on peut prélever une batterie et l’emporter pour recharger son téléphone. Une fois cela fait, il suffit de remettre la batterie dans une autre banque en ayant fait à nouveau flasher son QR code. On sera alors débité du montant de la location, proportionnelle à la durée de l’emprunt, quelques yuans.

Impressionnant ce fil en aiguille des besoins et de leurs satisfactions…

Un petit coin de parapluie…

Un samedi, pour vérifier ma maitrise de l’application chinoise d’orientation sur le territoire, je suis allé en métro, sous ses indications, jusqu’au Musée Provincial du Yunnan. Sans coup férir !

Ce Musée a été fondé en 1953, mais l’immense bâtiment qui abrite désormais  ses collections est très récent ; il a été ouvert au public en 2015. Sur trois niveaux, on y trouve exposé des pièces magnifiques produites sur toute la période d’occupation humaine de la province : de la préhistoire jusqu’à à l’époque contemporaine [4].

Mais si cette visite fut intéressante et instructive, ce qui m’est arrivé de plus charmant ce jour là ne vient pas d’elle.

Quand je suis sorti du musée, il pleuvait. Je n’étais protégé que par mon béret. J’arrive devant cet immense carrefour que je devais traverser.

2-10h Musée du YunnanLa circulation était dense et la priorité était manifestement donnée aux voitures et aux scooters. J’attendais donc depuis quelque temps quand je vois passer au-dessus de ma tête un parapluie qui s’y arrête. Je me retourne. Deux jeunes filles en herbe, gloussant de leur audace, venaient de m’offrir un abri. Je les remercie chaleureusement. Peu de temps après, je vois ce parapluie remplacé par un autre, tenu cette fois par une seule jeune fille. Nous avions plus de place ! Nous sommes ainsi restés plusieurs minutes à attendre, sans pouvoir malheureusement nous dire grand chose. Quand enfin le feu se mit au vert, nous traversâmes la voie puis nos chemins se séparèrent. Je la remerciais, ce qu’à l’époque j’étais à peu près seulement capable de dire en chinois.

Une histoire sans parole…

*****

 Ce sera tout pour aujourd’hui.

 N’hésitez pas à déposer un commentaire, une réaction. Elle sera bienvenue.

C’est juste en dessous, après les notes.

A bientôt,

 民心

 

[1] Mon professeur de calligraphie m’a toutefois indiqué que Feng n’était probablement pas un patronyme chinois : il n’a jamais rencontré de compatriote qui portait ce nom.

[2] Source : ChatGPT. Je l’ai interrogé sur les siennes. Il m’a répondu : « Il n’y a pas de source unique ou spécifique sur laquelle je me suis basé pour donner ces évaluations. Les estimations sur le nombre de personnes portant ces patronymes chinois sont généralement compilées à partir de données démographiques et de recensements en Chine, ainsi que d’études et de recherches sur la généalogie chinoise ».

[3] Dans un article du Monde du 30 novembre (« Voitures électriques : une frénésie mondiale de gigafactories ») que je viens de lire, il est indiqué que « selon le cabinet Benchmark, spécialisé dans l’énergie, les usines de batteries pour automobiles programmées dans le monde d’ici à 2030 cumuleront 9 000 gigawatts de capacité industrielle installée », alors que les besoins ne seront que de 5000 gigawatts.

A elle seule en 2022, la Chine réalisait 80% de la production mondiale de batteries.

[4] De gauche à droite dans l’aperçu des œuvres : 1/ Conteneur en bronze surmonté de figurines : chevalier en or et quatre taureaux, Dynastie Han (206 avant JC – 8 après JC) 2/ Grotte des huit rois sages 3/ Couronne en or, Dynastie Ming (1368-1644) 4/ Marionnettes d’ombre 5/ Contre attaque contre les Japonais dans l’ouest du Yunnan (1943)

8 réflexions sur “Deuxième lettre”

  1. Henri Fanchini

    Michel, c’est très agréable de découvrir la Chine au travers de ton regard : mélange de culture et d’érudition, de curiosités du quotidien qui nous parlent et nous dépaysent le plus simplement du monde, le tout impeccablement mis en forme et nimbé de poésie. Chapeau, l’artiste. 谢谢

  2. Henri Fanchini

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  3. Henri Fanchini

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  4. Merci Michel, cette lettre est captivante, instructive, et dépayse, ce dont on a tellement besoin dans cet automne gris-noir ! J’ai beaucoup apprécié le passage sur les noms chinois. Et bien sûr les photos sont essentielles pour illustrer le propos.

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  7. Si tu vois un pangolin au marché, n’hésite pas à nous envoyer une photo ! 😜
    Bravo et merci pour ce partage.

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  10. Merci pour ces pages de ton carnet de voyage, qui aident à mesurer les écarts et les tendances avec notre monde.

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